Actuellement étudiante en Prep’ÉNA – Grands concours à l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence, Justine Launay a préparé un diplôme de Master en géostratégie, défense et sécurité internationale de l’IEP d’Aix et l’Université Aix-Marseille en alternance au sein du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives. 

Dans le cadre de son master, l’opportunité lui a été offerte d’effectuer un stage à la Fédération de Recherche d’histoire et d’archéologie maritimes (FER 4124) de Sorbonne Université. Elle s’est ainsi rendue à l’École navale, partenaire de la FER 4124, et au Service Historique de la Défense à Brest, grâce au soutien de l’Institut de l’Océan. Son mémoire de recherche portait sur une thématique d’histoire navale à travers l’étude du porte-hélicoptères Jeanne d’Arc comme instrument diplomatique et militaire français dans les années 1960. 

Justine Launay a pu effectuer plusieurs séjours de recherche à Brest entre avril et juillet 2021 afin d’étudier le fonds d’archives de la Jeanne d’Arc. Avec l’accompagnement de Jean-Marie Kowalski, Maître de conférences à la faculté des Lettres de Sorbonne Université détaché à l’École navale elle a réalisé une mission de consultation et de valorisation de ce fonds, soutenue par les équipes du SHD.

La particularité de ce fonds réside dans le fait qu’il n’a pas encore fait l’objet d’un travail de valorisation scientifique, étant toujours en cours de classement par les archivistes. Il contient des ressources considérables pour la recherche en histoire navale, en géopolitique maritime, et en diplomatie navale. Si dans le cadre de ce travail de recherche, une attention a été portée aux trois premières campagnes du navire-école (1964-1965, 1965-1966 et 1966-1967), les documents consultés portaient sur une période plus large, au travers des rapports de mission des différents commandants de la Jeanne d’Arc, des rapports de commandements, mais également des albums de campagnes ou encore des Livres d’Or. Le fonds comporte également des ressources iconographiques abondantes portant notamment sur la construction et la mise à flot de la Résolue, les chantiers navals de la Direction des Constructions et Armes Navales, les escales et la vie du bord. 

Des entretiens ont pu être menés à l’École navale avec le directeur de l’École d’application des officiers élèves ainsi que des officiers ayant été formés sur le bâtiment Jeanne d’Arc, afin de confronter le travail de recherche avec une analyse de terrain et de mieux connaître le milieu naval.

Ce travail comprenait enfin une part de valorisation des fonds, en vue d’une exposition en cours de préparation pour 2024 à Brest en parallèle des grandes fêtes maritimes.