Gilles Lecaillon, créateur d'Ecocean et alumnus d'UPMC (SU)

Gilles Lecaillon, créateur de l'entreprise Ecocean a étudié à l'Université Pierre et Marie Curie, qui est devenue Sorbonne Université en 2018.

Gilles Lecaillon nous présente son entreprise, son parcours et ses liens avec la mer.

Ecocean

Pourriez-vous nous présenter votre entreprise ? 

L'entreprise Ecocean a été créée en 2003, son activité est l’ingénierie écologique en milieu marin même si, plus récemment, nous travaillons aussi en milieu continental. Nous développons des solutions techniques que nous validons scientifiquement par des projets de recherche ; une fois validées, nous les proposons à nos clients.  Nous sommes leaders dans ce secteur d’activité plutôt récent du Génie Ecologique Côtier.

Ecocean est composé de 15 CDI, mais nous avons également 2 alternants et 4 stagiaires qui collaborent avec nous. Les marchés sur lesquels nous sommes positionnés (restauration écologique des fonctions de nurserie dans les ports, corps-mort écologiques, radeaux flottants végétalisés) sont accompagnés de nouvelles perspectives de marchés principalement sur l’offshore flottant (milieu marin) et le photovoltaïque flottant (eau continental).

Vos études

Quelles études avez-vous menées à Sorbonne Université (anciennement UPMC) ?

J'ai étudié la biologie marine, et soutenu un mémoire intitulé "Génétique des populations de poissons Naso unicornis dans le lagon de Moorea" en 1998. Mon mémoire était supervisé par Dr Serge Planes de l’EPHE de Perpignan.

Quels sont vos souvenirs d'études à Sorbonne Université ? 

Pour moi, le plus intéressant était les moments passés dans les stations marines (plusieurs semaines la plupart du temps, notamment pour des stages). Du coup, j’ai pu toutes les visiter. Je suis resté en contact avec la plupart des membres de ma promo.

Est-ce déjà à Sorbonne Université qu’a germé l’idée de votre entreprise ?

Non pas vraiment, j’ai eu la chance de faire, avant mon DEA, mon service militaire "vert" au sein du labo de Perpignan (EPHE) pendant une année et c’est là, avec un des chercheurs de l’EPHE (comme Vincent Dufour) que cela a commencé à germer.

En 1999, avant de créer Ecocean, j'ai lancé une autre société en Polynésie française avec un premier associé, chercheur de l’université de Perpignan, puis à Mayotte en 2001 avec un second, pour finalement revenir en métropole et lancer Ecocean en 2003. Oui j’ai lancé ces sociétés dès la fin de mon cursus mais sans lien avec Sorbonne.

Utilisez-vous vos connaissances acquises à Sorbonne dans les activités de votre entreprise ?

Surement que oui, mes connaissances après plus de 20 ans en milieu marin viennent de ces temps passés sur le terrain, pendant le cursus mais aussi et surtout pendant les tours du monde que j’ai pu faire grâce à ce métier. Difficile de dire ce qu’il reste précisément du cursus de ce qui a été acquis avec le temps.

La recherche

Aujourd’hui à travers votre entreprise, continuez-vous à avoir des relations avec des chercheurs ?

Oui, tout le temps, par exemple avec l'Université de Perpignan, l'Université de Montpellier, l'Institut Paul Ricard, l'Université d'Exeter et de Bristol, l'Université de Murcia, l'Université de Nice, parfois avec le Laboratoire d'Océanographie de Villefranche-sur-Mer, très peu avec l'Observatoire Océanologique de Banyuls-sur-Mer.

Nous prenons chaque année des stagiaires de différentes formations universitaires, nous avons réalisé 4 thèses de recherche depuis 20 ans. Nous recevons une demande de stage ou d’embauche par jour et malheureusement nous ne pouvons pas prendre tout le monde. Ce qui est sûr, c’est que mon cursus m’a permis de créer une filière aujourd’hui reconnue comme telle et dans laquelle des concurrents se positionnent, ce qui est un bon indicateur du succès de cette filière. Ma collaboration avec des labos de recherche français et internationaux est la clé de la réussite d’Ecocean, car travailler sur des sujets liés au vivant doit obligatoirement se faire en collaboration avec des chercheurs pour qu’ils puissent évaluer dans un projet de recherche (au départ) les gains et intérêts des solutions développées. C’est l’ADN d’Ecocean que de travailler dans ce sens et de garder l’éthique indispensable aux personnes qui travaillent dans et pour les milieux naturels.